• Histoire familiale

    Le certificat d’études de Bada

    Voici l’histoire du certificat d’études primaires de Bada.

    L’histoire commence à Kerprich,  le jour de la capitulation du Roi des belges (le 28 mai 1940).

    Bada  se rendit à la messe avant de partir à l’école. En retard, elle se précipita dans la nef de l’église et percuta une sainte dame en train de faire une élégante génuflexion.

    Et badaboum, Marie Bernadette se cassa le bras gauche au niveau du coude !

    L’effervescence monta dans la maison du Seigneur et de braves âmes raccompagnèrent la pauvre blessée à la maison des grand-parents, sur la place de l’Eglise.

    Pas de médecin sur place, pas d’hôpital… La débâcle était proche .

    Poussée par la tante Laïde, le transport en carriole jusqu’à l’hôpital militaire de Dieuze fut mémorable et douloureux tout au long des ~ 3 km.

    Sur place, le médecin militaire lui fit le plâtre.

    Pauvre handicapée, Bada n’alla pas passer son certificat d’études prévu 2 ou 3 jours plus tard.

    Elle fut récupérée par ses parents et… passons les détails…. ce fut la débâcle ; Château Salin fut bombardé, et comme beaucoup d’autres, pour échapper aux allemands, ils partirent en wagon à bestiaux mais durent s’arrêter au village de Froville en Meurthe et Moselle  [et non pas dans les Vosges… Merci Thérèse].

    Peu de temps avant l’arrivée des allemands, la famille se réfugia dans la cave de la ferme qui les hébergeait, proche du château . Les obus tombèrent…

    Les allemands s’installèrent avec toute la logistique de guerre et, au final, un infirmier (allemand) déplâtra le bras de Bada.

    Et le certificat d’études dans tout cela ?

    Plus personne n’y pensait ! Et ce n’est que l’année suivante (1941), réfugiée en zone libre, dans les Basses-Pyrénées à Bizanos près de Pau, que Bada passa avec succès ce fameux certificat.

    Pour la petite histoire, Bada se souvient avoir chanté « en passant par la Lorraine » comme une casserole… Chant à découvrir tout en bas de cette page.